Message du collectif pour les littératures en langues régionales à l’école :
À l’occasion de la Semaine de la langue française, une pétition signée par plus de 10 000 personnes a été adressée au ministre de l’Éducation
nationale. Elle propose d’inscrire dans les programmes scolaires de
grandes œuvres écrites en langues régionales, en traduction française,
comme cela se fait déjà pour des œuvres étrangères.
La semaine du 18 au 26 mars est, comme chaque année, la semaine de la
langue française. C’est une juste cause. Mais elle serait encore plus
juste si elle associait enfin à notre langue commune et à son patrimoine
culturel les autres langues de France, dites régionales, et leurs riches
littératures.
Notre collectif a lancé à la fin de l’année 2022 une pétition visant à
faire entrer dans les programmes et les manuels de français des textes
d’auteurs ayant illustré ces langues (alsacien et francique lorrain,
basque, breton, catalan, corse, créoles, flamand, occitan-langue
d’oc…) avec leur traduction, afin de faire connaître à l’ensemble des
enfants de France la richesse des littératures qu’elles portent depuis
des siècles, souvent mieux connues à l’étranger qu’en France.
Il n’était pas évident de sensibiliser l’opinion à une question qui lui
a rarement été posée. Et pourtant, en peu de mois et avec des moyens
réduits, notre pétition a recueilli plus de 10 000 signatures. Celles de
citoyens sensibles à cette richesse. Celles aussi de personnalités de la
littérature, de la recherche universitaire, des arts, du syndicalisme,
notamment enseignant, d’élus locaux ou nationaux de tous les partis
républicains : Francis Cabrel, Patrick Chamoiseau, Paul Molac, Mona
Ozouf, Azouz Begag, Bernard Cerquiglini et bien d’autres…
Le moment est à présent venu de présenter cette pétition et ses
signataires à leur destinataire légitime, le ministre de l’Éducation
nationale. Nous ne doutons pas que Monsieur Pap Ndiaye, compte tenu de
son attachement à la diversité culturelle, à l’inclusion et à la mise en
commun, saura lui accorder toute l’attention nécessaire.
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