Le projet de loi de Paul Molac relative à la protection patrimoniale des langues régionales et à leur promotion a été adopté en première lecture par l’Assemblée nationale, jeudi 13 février. Mais le député du Morbihan reste sur un sentiment mitigé, notamment sur l’enseignement.
Reconnues tardivement par la République, les langues régionales sont en effet à nouveau menacées dans l’enseignement notamment par la réforme du bac, estiment 128 universitaires et chercheurs qui ont publié une tribune dans Le Monde pour défendre la diversité linguistique :
« Les Français ignorent généralement l’histoire linguistique de la France et du multilinguisme qui la caractérise. Ce multilinguisme est à deux composantes, gravitant elles-mêmes autour du français et en symbiose avec lui : les langues historiques de France, d’une part, ; langues de l’immigration, d’autre part. Il est également marqué par la présence incontournable d’une hyperlangue mondialisée, l’anglais. Cette ignorance, voulue et construite de toutes pièces par l’Etat, aboutit à une situation de mal-information générale de l’opinion… »